Projet de Cartographie Topographique Numérique au Burkina Faso

(Projet d’assistance technique et étude de développement)

 Contexte de l’étude

Le Burkina Faso est un pays enclavé, situé au cœur de l’Afrique occidentale. Le pays est devenu indépendant en 1960 et en 2010, il a fêté ses 50 ans d’indépendance de sa puissance coloniale, la France. Sa croissance économique a été constante avec PIB de 5,5% entre 1995 et 2008. Le PIB par tête d’habitant rapporté en 2010 est de 536 dollars américains, ce qui est un niveau très bas, et la pauvreté est particulièrement problématique dans les zones rurales. Le Burkina Faso est  en train  de développer son économie et de réduire la pauvreté, par le biais de la SCADD (Stratégie de Croissance Accélérée de et Développement Durable : 2011-2015), en particulier dans les secteurs de l’éducation, de l’agriculture et des ressources naturelles.

Dans ce cadre, la cartographie de l’ensemble du pays servant d’informations de base pour le développement national se rapporte étroitement aux questions importantes à résoudre du pays, à savoir l’établissement du plan de développement et la démarcation de frontières, et elle est considérée comme indispensable à la détermination des différents projets de développement tels que celui pour le développement minier, l’environnement, l’agriculture et l’élevage. En vue de l’exploitation des ressources minérales, telles que le manganèse et l’or, du développement de l’élevage et la protection de l’environnement dans les régions du nord, il est important de mettre à jour stratégiquement une carte nationale, essentielle pour la planification et le développement de ces questions. Pour ces raisons, la production de cartes topographiques dans ces régions constitue une question prioritaire pour le gouvernement burkinabè.

Depuis que la JICA a réalisé entre 1998 et 2000 l’ «Étude de cartographie de base du Sud Ouest du Burkina Faso» avec l’Institut géographique du Burkina (IGB) en tant qu’ organisme homologue, les résultats des transferts de technologie opérés à cette occasion ont été mis à profit par l’IGB pour réaliser par lui même dans la production de la carte de base du Burkina Faso à l’échelle de 1/50.000e, sur le budget national ou avec d’autres financements, mais, à l’heure actuelle, cette carte topographique à l’échelle de 1/50.000e ne couvre que 36% du pays, et la production de la carte est aujourd’hui en stagnation du fait de l’état des finances nationales. Dans le nord du pays, le retard pris dans la production de la carte exerce un impact sur le développement des ressources minières, des ressources en eau, etc.

L’IGB a acquis les techniques de base en matière de production de cartes topographiques numériques, et réalise ainsi des cartes topographiques. Cependant, en plus des problèmes techniques qui subsistent notamment en matière de processus de restitution et de compilation, il reste aussi des problèmes à résoudre en termes de système de production réelle, tenant notamment au fait que, comme les cartes topographiques sont élaborées en recourant aux photographies aériennes, leur établissement et leur mise à jour impliquent des dépenses et exigent du temps, ce qui est l’une des causes du non-avancement de la production de la carte de base du pays. Il a été mis au clair que, comme l’introduction de la technique de cartographie topographique à moyenne échelle basée sur l’limage satellite permet une production rapide et économique des cartes topographiques des zones voulues, la structuration au Burkina Faso d’un système tourné vers la production quantitative à travers l’acquisition de cette technique viendra soutenir de façon significative la production de la carte de base du pays, et en conséquence la promotion du développement du territoire.

A la lumière de ce qui précède, une équipe d’étude a été dépêchée au Burkina Faso en octobre 2011 pour déterminer les besoins pour la production d’une carte numérique et le transfert de technologies, et également négocier avec le gouvernement burkinabè avant de signer le procès-verbal des discussions pour le présent projet.

Objectifs de l’étude

Les points suivants ont constitué les objectifs de cette étude. 

  • (1) Produire des cartes numériques à l’échelle de 1/50.000e du Nord du Burkina Faso (env. 23.000 km2) et de la zone de Ouagadougou (env. 3.000 km2)
  • (2) Transférer les techniques et soutenir par formation sur le tas (OJT) pour développer les capacités de production cartographique de l’IGB.

Zone de l’étude

Les 23.000 km2 dans le Nord du Burkina Faso font l’objet de l’étude,les 3.000 km2 de la capitale Ouagadougou celui du transfert de technologies OJT, soit un total 26.000 km2 pour ce projet. Comme le transfert de compétence a concerné toutes les étapes de la production des cartes d’utilisation des terres, il a été prévu que deux (02) feuilles de Ouagadougou seraient utilisées pour la confirmation du paysage urbain, et deux (02) feuilles du Nord Burkina pour la confirmation du paysage naturel parmi les 36 feuilles à cartographier. La Figure ci-dessous illustre la zone ciblée par la présente étude.